Le Pen et Bardella. L’Europe et l’art de la « digestion ». La Suisse, l’autre modèle.

7 juillet 2024. Marine Le Pen, Jordan Bardella et le Rassemblement National prendront-ils le pouvoir en France? Rejoindront-ils les forces parentes déjà au gouvernail dans l’Union européenne des 27? L’Italie de Giorgia Meloni – autre fondatrice de l’Europe intégrée? La Hongrie de Viktor Orban – l’actuelle Présidence de l’Union? D’autres encore?

Nouveauté absolue? L’Europe intégrée naît en 1951. Au début, c’est l’Europe du charbon et de l’acier. Dans sa première composition, elle réunit Allemagne, France, Italie, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg. En France et en Italie, par exemple, de puissants partis communistes aux accents plus ou moins staliniens font partie du paysage. Ils ne sont pas seuls. Pourtant, l’Europe intégrée sera capable de les « digérer ». En 2024, l’Union européenne tient. Le « Brexit » de la Grande-Bretagne, qui est d’une autre nature, reste un « accident » unique. Cela dit, c’est un avertissement.

La Suisse? L’intégration y est d’un autre modèle. 1848-1891. Pouvoir libéral-radical. Dès 1891. Intégration par étapes des autres « grands ». Catholiques-Conservateurs (« Le Centre »). PAB-UDC. Socialistes. 1953-1959. L’intégration des socialistes est mouvementée. Max Weber qui part. Willy Spühler et Hans Peter Tschudi qui viennent. 2003-2015. Celle de l’UDC de Christoph Blocher l’est encore plus. Blocher est élu, puis évincé. Eveline Widmer-Schlumpf et Samuel Schmid sortent. Ueli Maurer encadré. Guy Parmelin et Albert Rösti enfin. Intégrés?