Keir Starmer. Le nouveau Premier ministre de Grande-Bretagne, c’est lui. 61 ans. Travailliste, après 14 années de pouvoir conservateur. 412 sièges à la Chambre des Communes sur 650. 121 Conservateurs. 71 Libéraux-Démocrates. 9 Parti national écossais. Attention! Rien n’annonce le retour du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Il en fait partie de 1973 à 2021. Vote de sortie 2016. « Brexit » 2021. Comme la Suisse, la Grande-Bretagne fait désormais partie des pays européens hors-Union. Est-elle moins touchée par le repli nationaliste que d’autres? « Reform UK » de Nigel Farage – l’un des promoteurs du « Brexit » – gagnerait 5 sièges.
Le « Brexit » lui-même, il est vrai, est un geste de repli de première grandeur. Il peut se comparer aux refus successifs de la Suisse. Non en 1992 à l’Espace économique européen. Non en 2001 à l’initiative « Oui à l’Europe ». Retrait en 2016 de la demande d’adhésion. Abandon en 2021 de l’accord-cadre.
Quelle différence? C’est peut-être que la Grande Bretagne de Keir Starmer – comme celle de ses prédécesseurs – peut compter sur le « Grand Large ». C’est-à-dire le monde de langue anglaise, l’ancien Empire, le « Commonwalth », les Etats-Unis. Ce « Grand Large » lui sera précieux. Car il n’est pas sûr que le « Brexit » et la sortie de l’Union européenne soient profitables au Royaume-Uni. A cet égard, la Suisse semble mieux tirer parti de sa « solitude ». Reste à savoir si la Suisse et le Royaume-Uni, en renforçant leurs coopérations, y trouveront de nouveaux avantages. A surveiller.