Verena Diener. Une figure majeure des partis verts en Suisse meurt à 75 ans. Mieux que personne peut-être, elle est le symbole de leur division. Au début, Verena Diener est l’une des fondatrices des Verts historiques. Plutôt à gauche. Conseillère nationale 1987-1998. Présidente des Verts historiques 1992-1995. Conseillère d’Etat du Canton de Zurich 1995-2007. Puis, c’est la cassure de 2004-2007. Verena Diener est l’une des fondatrices des Verts libéraux. D’abord, plutôt centristes. Conseillère aux Etats 2007-2015. En 2007, elle terrasse l’UDC Ueli Maurer. Seul le parcours de Martin Bäumle – autre Zurichois – peut se comparer à celui de Verena Diener.
Aujourd’hui, les Verts libéraux sont situés quelque part au centre-gauche. Ils rappellent parfois la défunte Alliance des Indépendants du fondateur de Migros Gottlieb Duttweiler (1935-1999). Cela dit, depuis la cassure de 2004-2007, les Verts libéraux et historiques ne se sont pas réunifiés. Aux élections 2023, leurs scores sont en baisse. 7,6% pour les Verts libéraux. 9,8% pour les Verts historiques. Ensemble, ils auraient droit à l’un des 7 sièges du Conseil fédéral. 17,4%. Mais divisés?
Il n’empêche. Les Verts libéraux comme les Verts historiques comptent parmi les acteurs les plus influents de la politique suisse des dernières années. 1971. Lancement à Neuchâtel. 1979. Daniel Brélaz au Conseil national. 1983. Fondation des Verts historiques suisses. 2004-2007. Scission. Comme l’UDC rénovée de Christoph Blocher à droite, ils ont modifié les grands équilibres. Ils n’ont probablement pas dit leur dernier mot.