France en morceaux. Elle et l’Europe. Macron et Yaël Braun-Pivet. Nous.

La France? Aucun pays n’influence pareillement la construction de l’Union européenne. Jean Monnet et Robert Schuman. Schuman, l’Allemand Konrad Adenauer et l’Italien Alcide De Gasperi. 1951. Europe du Charbon et de l’Acier. 1957. Communauté économique européenne. Mais c’est aussi la France, à l’occasion, qui freine. 1954. Echec de la Communauté européenne de Défense. 1958-1969. Présidence Charles de Gaulle. L’Europe intégrée grandit, mais reste une Confédération d’Etats. Sa défense est déléguée à l’OTAN. Donc aux Etats-Unis. Cela dit, la France fondatrice – sous Emmanuel Macron – reste une référence. Seule l’Allemagne – d’Adenauer à Olaf Scholz – s’y compare. En 2024, dans l’Union européenne des 27, qui pourrait les remplacer? 

Oui, mais cette France 2024 en a-t-elle encore la vocation? Les élections du 7 juillet la divisent en trois. Nouveau Front Populaire (désuni sur l’Europe). Centristes du Président Macron (peut-être les plus européens). Rassemblement national (euro-sceptique). Certes, la réélection de la macroniste Yaël Braun-Pivet à la Présidence de l’Assemblée nationale laisse espérer. A la majorité relative. Et avec l’appui de la Droite républicaine. Bref, beaucoup jugent ce succès fragile. Le nouveau Premier ministre ou la nouvelle Première ministre en dira plus.

Quel impact pour la Suisse? Chez elle aussi, le camp euro-sceptique est fort. Plus fort qu’en France.  Echec de l’Espace économique européen – 1992. Rejet de l’initiative « Oui à l’Europe » – 2001. Retrait de la demande d’adhésion à l’Union – 2016. Abandon de l’accord-cadre – 2021. Qui profite?