Beat Jans et Albert Rösti. Deux « pôles » sur l’Europe. Collégialité surveillée.

PSS Beat Jans – « Pro-Europe »? UDC Albert Rösti – « Eurosceptique »? Tels seraient, dans le rude débat sur le projet d’accord entre la Suisse et l’Union européenne, les deux « pôles » du Conseil fédéral (SonntagsBlick, NZZ am Sonntag). Bien entendu, la collégialité interdit toute certitude trop absolue. Entre les deux « pôles », leurs 5 collègues pourraient se classer dans l’ordre suivant. PSS Elisabeth Baume-Schneider, Centriste Viola Amherd, PLR Karin Keller-Sutter et Ignazio Cassis (titulaire du dossier), UDC Guy Parmelin. Sans garantie non plus.

Tout est probablement plus compliqué. C’est le PSS Beat Jans qui se découvre le plus. Son plaidoyer pour un accord Suisse-UE est perçu par certains comme euphorique. Mais si le projet se présentait comme dangereux pour la protection des salaires ou d’autres acquis sociaux, l’euphorie pourrait rapidement disparaître. La remarque vaut sans doute aussi pour sa collègue PSS Elisabeth Baume-Schneider. C’est d’ailleurs Ueli Maurer, ancien Conseiller fédéral UDC, qui conteste publiquement Beat Jans. Et non les Sages UDC actuels. La critique d’Albert Rösti serait indirecte. Guy Parmelin discret. Tous deux font partie de l’aile pragmatique de l’UDC.

Restent les Conseillers fédéraux « du milieu » Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter et Viola Amherd. Deux PLR et une Centriste. Si une majorité se dessine sur l’Europe, ce sera sans doute autour d’eux. En attendant, l’exercice de la Collégialité – entre 4 Partis et 7 Sages – a rarement été aussi surveillé.