Coup de théâtre? L’Office fédéral des Assurances sociales (OFAS) – piloté par Stéphane Rossini – corrige ses prévisions sur les déficits futurs de l’AVS. 2 milliards de francs au lieu de 4 en 2030. 4 milliards au lieu de 7 en 2033. La Conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider – cheffe du Département de l’Intérieur – annonce une enquête administrative. Le PLR souhaite saisir les Commissions de gestion du Parlement. Il critique la gestion de l’Intérieur par ses deux derniers titulaires, Alain Berset et EBS, tous deux socialistes. Le ton monte?
Conséquence? Le résultat serré du vote du 25.9.2022 sur AVS 21 et la hausse de la retraite des femmes à 65 ans est remis en cause. Oui 50,5%. Refus des Cantons de BS, SO, SH et de la totalité de la Suisse latine. Soit TI, FR, VD, VS, NE, GE, JU. Rappel. En 2019, le Tribunal fédéral annule le vote du 28.2.2016 sur l’initiative fiscale du PDC (« Non à la pénalisation du mariage »). Motif: des informations officielles erronées. Cette initiative est refusée par le Peuple (non 50,8%), acceptée par les Cantons (oui 16,5 sur 23). Le financement contesté de la 13e rente AVS, approuvée le 3 mars, pourrait être réexaminé (TVA, cotisations, etc). Le vote du 22 septembre sur la Prévoyance professionnelle serait moins directement touché. C’est à vérifier.
Bref, la santé de l’AVS sort plus solide – ou moins fragile – de cette remise à l’ordre. Curieusement, des dirigeants de gauche s’y trouvent mêlés. Alain Berset, Elisabeth Baume-Schneider et Stéphane Rossini sont socialistes. Or, ces avertissements par trop pessimistes venaient de leurs services. Ils contrastaient avec les prévisions du PSS et de l’Union syndicale suisse. Qui a dit « bizarre »?