Armée. Le Conseil fédéral – sous la Présidence de la Ministre de la Défense Viola Amherd – mise sur une coopération accrue avec l’Union européenne des 27. Dans deux domaines. L’un porte sur les transports de troupes et de matériel, la formation à l’étranger. L’autre concerne la cybersécurité. L’UE des 27 plutôt que l’OTAN des 32? En principe, Viola Amherd et le Gouvernement souhaitent resserrer le lien Suisse-OTAN. Dès 1996, la Suisse participe au Partenariat pour la Paix. Depuis 2022, la guerre russe de Vladimir Poutine en Ukraine sévit. Mais, en juin 2024, le Conseil national s’oppose aux exercices communs avec l’OTAN contraires à la neutralité. Le Conseil des Etats doit se prononcer.
Changement de cap? UE des 27 et OTAN des 32 sont parentes. Leurs membres sont en partie les mêmes. Sièges à Bruxelles. Mais, en matière militaire, l’OTAN dispose de capacités très supérieures à celles de l’UE. Les Etats-Unis de Joe Biden dirigent. Trois puissances nucléaires en font partie – Etats-Unis, Grande-Bretagne, France. Seule l’OTAN peut intimider le Russe Poutine. L’UE, moins. Absences des Etats-Unis et du Royaume-Uni. L’échec en 1954 de la Communauté européenne de Défense – sous la pression de la France – pèse toujours lourd.
Reste l’élection le 5 novembre de la Présidence des Etats-Unis. Un moment, la perspective d’un retour de Donald Trump au pouvoir fait craindre pour l’OTAN. Puis, les événements se précipitent. Retrait de Joe Biden. Montée de Kamala Harris. Le score du 5 novembre devient plus incertain que jamais. Il sera décisif pour l’ensemble de la planète. OTAN, Union européenne et Suisse comprises.