Armée et OTAN gagnantes. Les perdants et les autres. L’effet Vladimir Poutine.

OTAN, oui. La Suisse neutre pourra toujours participer à ses exercices. Le Conseil des Etats prend le contrepied du Conseil national. Par 29 à 12 et 4 abstentions. Exercices oui. Guerres non. Dès 1996, la Suisse adhère au Partenariat pour la paix de l’OTAN. Sans adhésion. En 2022, l’agression de la Russie de Vladimir Poutine contre l’Ukraine de Volodymyr Zelensky précipite les événements. Viola Amherd – et le Conseil fédéral avec elle – souhaite resserrer ce lien. Toujours sans adhésion. La Suisse est elle-même entourée de pays de l’OTAN. Allemagne, France, Italie. Pays amis. De fait, elle est protégée par l’OTAN. Trois de ses membres disposent de l’arme nucléaire. Etats-Unis, Grande-Bretagne, France. Parallèlement, la Suisse entame un rapprochement militaire avec l’Union européenne. Cybersécurité. Transports de troupes. Les 27 pays de l’UE et les 32 pays de l’OTAN sont en partie les mêmes. Lien resserré, là aussi.

Armée, encore oui. Les Chambres fédérales lui accordent 29,8 milliards de francs pour 2025-2028. 4 milliards de plus que le Conseil fédéral. Guerre russe encore. Le seuil de 1% du PIB serait atteint en 2030 déjà (et non 2035). Ce qui serait peu en comparaison européenne. Compensations: dans la coopération internationale, le personnel fédéral, la participation des Cantons à l’Impôt fédéral direct, ailleurs. Tout cela contre l’avis du Conseil fédéral, du PSS, des Verts historiques et libéraux. Armée gagnante.