Oui ou non, la Suisse aime-t-elle l’Union européenne des 27? Un sondage GFS-SSR donne des réponses contrastées. 83% des sondés qualifient l’UE de « moloch bureaucratique ». Puis, ils nuancent. 6% la jugent de manière « très positive ». 22% « plutôt positive ». 22% « mitigée ». 28% « plutôt négative ». 21% « très négative ». Parmi les partis, le degré d’estime porté à l’UE va décrescendo. Dans l’ordre: le PSS, les Verts historiques, les Verts libéraux, le Centre, le PLR, l’UDC. Mais si la protection sociale est en danger, les syndicats, alliés de la gauche, peuvent corriger le classement. Protection des salaires en tête. Cela dit, les accords sectoriels bilatéraux sont jugés favorables à la Suisse à 54%. Le soutien à ces accords monterait même à 80%, voire à 88%. L’appui aux négociations en cours à 71%. Qui s’y retrouve?
Amour-haine? Toute l’histoire des relations Suisse-UE est jalonnée d’accords et de ruptures. Toutes les tentatives de rapprochements jugées ambitieuses pour la souveraineté de la Suisse subissent des échecs. Association en 1962 (voyage à Bruxelles des Conseillers fédéraux Wahlen et Schaffner). Espace économique européen en 1992. Initiative « Oui à l’Europe » en 2001. Retrait de la demande d’adhésion en 2016. Abandon d’un accord-cadre en 2021. Le coup d’arrêt peut venir de l’UE ou de la Suisse. En revanche, les accords sectoriels bilatéraux passent plutôt bien. Y compris des accords très importants. Libre-échange. Libre-circulation des personnes. Schengen-Dublin sur la sécurité et l’asile. Par exemple. Rien n’est perdu?