Etrangers 27%. Naturalisés 865.000. L’Europe, la libre-circulation et nous.

Ah, l’immigration! Devient-elle l’obstacle majeur à un accord durable entre la Suisse et l’Union européenne? Ainsi, l’UE refuse à la Suisse une clause de sauvegarde. PLR et Le Centre, en Suisse, y sont particulièrement favorables. S’ils rejoignent les oppositions à un accord Suisse-UE, qui le défendra? UDC, syndicats et initiative « Boussole », eux, disent déjà « non ». L’UDC justement. Le premier parti du pays, pour sa part, lance une initiative contre une Suisse à 10 millions d’habitants. Armada?

En face? Rares sont ceux qui prônent plus d’ouverture sur l’immigration. C’est le cas de l’association « Quatre Quarts » et son initiative pour une naturalisation libérale. 5 ans de séjour. Connaissance de base d’une langue nationale exigée. Sans crimes graves. C’est le cas, aussi, d’Economiesuisse et d’autres milieux patronaux, partisans d’une immigration de main-d’oeuvre qualifiée. Cela dit, ils ont affaire à forte partie.

2000. Le Peuple suisse approuve la libre-circulation des personnes entre la Suisse et l’UE. Entrée en vigueur 2002. C’est l’un des accords bilatéraux décisifs Suisse-UE. Depuis, il tient. Ni l’UDC ni personne ne parviendront à le faire trébucher. Même pas l’initiative UDC contre l’immigration de masse – acceptée en 2014. Conseil fédéral et Parlement réussiront à en adoucir les effets. Du coup, la part de la population étrangère dans la population résidente monte entre 2002 et 2023 de 20% à 27%%. A 36% – en incluant 865.000 naturalisations (NZZ). Supportable? Voyons la suite.