Bousculée, la politique étrangère de la Suisse? Réorientation en vue? Plusieurs événements s’entrechoquent. Entre la Suisse de Viola Amherd et l’Union européenne d’Ursula von der Leyen, un nouvel accord semble buter sur l’immigration, la libre-circulation des personnes et d’autres points sensibles. Aux Etats-Unis, le Républicain Donald Trump est réélu. Avec l’Inde de Narendra Modi, un accord de libre-échange est conclu. Avec la Chine de Xi Jinping, celui de 2013 tente une rénovation. A Budapest, la Communauté politique européenne CPE lancée par Emmanuel Macron et associant la Suisse tient son Sommet.
A la seconde, c’est peut-être la réélection de l’Américain Trump qui présente les perspectives les plus favorables pour la Suisse. Bon contact. Visites de Trump au Forum de Davos en 2018 et 2020. L’économie des Etats-Unis est plutôt en meilleure forme que celles de l’UE ou de la Chine. L’Inde est une partenaire prometteuse, qui a besoin de se consolider. Quant à la Communauté politique européenne chère à Macron, son poids réel dans les équilibres mondiaux reste à prouver.
Cela dit, l’Union européenne des 27 conserve pour les intérêts suisses une place déterminante. Malgré ses divisions. Malgré les solos du Hongrois Viktor Orban et d’autres. Malgré les soucis intérieurs de l’Allemagne d’Olaf Scholz, de la France d’Emmanuel Macron et d’autres encore. Bref, le mieux reste de sauver un accord Suisse-UE. S’il est encore temps.