Faut-il sauver les aciéries en Suisse? Au Conseil fédéral, Guy Parmelin – Ministre UDC de l’Economie – n’y est pas favorable. Le Collège, pas davantage. Au Parlement, des Commissions émettent des avis contraires. Propositions déposées par plusieurs partis différents. UDC, PSS, PLR. Deux aciéries souffrent. Faiblesse de la demande. Electricité trop chère. Dans le Canton de Soleure, Stahl Gerlafingen. 120 emplois menacés. Dans le Canton de Lucerne. Swiss Steel Group Emmenbrücke. 800 emplois menacés dans les sites en Suisse, en France et en Allemagne. Chômage partiel évoqué.
En Suisse, économie libérale, le soutien des pouvoirs publics aux entreprises en difficultés divise. Les banques « trop grandes pour faire faillite » font exception. En 2008, sauvetage d’UBS. Conseil fédéral, Banque nationale suisse et Commission fédérale des banques se concertent. Pascal Couchepin et Eveline Widmer-Schlumpf au pouvoir. En 2023, fusion « dirigée » d’UBS et Credit Suisse. Credit Suisse en crise. Mêmes acteurs. Alain Berset, Karin Keller-Sutter. La FINMA succède à la Commission fédérale des banques. Outre UBS et Credit Suisse, Raiffeisen, PostFinance et Banque cantonale de Zurich figurent aussi parmi les établissements « trop grands pour faire faillite ». Des exigences, en matière de fonds propres notamment, leur sont imposées.
Banques, des exceptions donc. En 2001, Swissair, alors en plein « Grounding », est abandonnée à elle-même. En 2024, les aciéries pourraient ouvrir un nouveau front. A suivre.