Souffrance animale. La sensibilité aujourd’hui. L’expérimentation. Le foie gras.

Souffrance animale. Le score de l’initiative contre l’importation de foie gras produit par le gavage des oies fournira un nouvel indice sur la sensibilité des Suissesses et des Suisses d’aujourd’hui. Le Conseil fédéral – sous la ministre PSS Elisabeth Baume-Schneider – s’y oppose. Il en redoute des mesures de rétorsion internationales. A la place, il propose de rendre obligatoire l’indication sur les emballages du mode de production de ce foie gras. Donc, selon ses adversaires, de sa cruauté. Cela vaudrait aussi pour d’autres mets produits dans des conditions du même genre. Magret de canard inclus. Un fossé, dit-on, pourrait séparer Romands et Alémaniques. Les premiers friands de foie gras, les seconds moins.

A première vue, la sensibilité à la souffrance animale des femmes et des hommes serait à la hausse. Popularité des animaux de compagnie. Mesures en faveur des animaux de rente. Efforts de protection d’espèces menacées. On repère aussi des indices contraires. Eradication d’autres espèces en danger. Rejets souvent massifs des initiatives contre la vivisection et l’expérimentation animale. La recherche liée à la lutte contre les maladies, selon certains, en souffrirait. Et les techniques de remplacement ne suffiraient pas. Santé des humains d’abord. Ce qui n’empêche pas, d’ailleurs, les protecteurs des animaux de revenir à la charge. Le foie gras et le gavage des oies relancent le débat.