Gerhard Pfister. Le Président du Centre depuis 2016 – un Zougois – laisse la place. En voix, son parti est 4e. 14,1% en 2023. Derrière l’UDC (27,9%), le PSS (18,3%) et le PLR (14,3%). Devant les Verts historiques (9,8%) et libéraux (7,6%). Mais, en sièges à l’Assemblée fédérale, son groupe est 3e. 46 sur 246. Derrière l’UDC (74), le PSS (50). Devant le PLR (39), les Verts historiques (26), les Verts libéraux (11). Bref, Le Centre de Gerhard Pfister talonne le PLR de Thierry Burkart. Le duel est engagé pour la reconquête d’un 2e siège centriste au Conseil fédéral. Perdu en 2003. Tentative 2009. Succession PLR Pascal Couchepin. Succès du PLR Didier Burkhalter sur le PDC/Centriste Urs Schwaller.
Coïncidence? Les Libéraux-Radicaux PLR et Le Centre sont les deux partis les plus anciens de la Suisse moderne. Guerre du Sonderbund 1847. Etat fédéral 1848. PLR longtemps dominant. Le Centre, avant de prendre son nom actuel, en change souvent. Catholiques-conservateurs. Conservateurs-Chrétiens-Sociaux. Démocrates-Chrétiens. Fusion PDC-PBD – Le Centre 2020. Coup de maître de Gerhard Pfister.
1891. Son parti entre au Conseil fédéral. Josef Zemp. Hégémonie PLR entamée. 2e Sage en 1919. 3e en 1954 (son sommet). A nouveau 2 en 1959. Plus qu’un seul dès 2003. Une seule aujourd’hui. Viola Amherd gouverne avec 2 PLR (Présidente Karin Keller-Sutter, Ignazio Cassis), 2 UDC (Guy Parmelin, Albert Rösti), 2 PSS (Elisabeth Baume-Schneider, Beat Jans). Pour la reconquête du 2e siège, ce sera au successeur – ou à la successeure – d’essayer. Féru de philosophie et de littérature, Gerhard Pfister, lui, laisse le souvenir de l’un des politiciens les plus cultivés. Regrets.