Succession Viola Amherd. Le Centre – 4e parti suisse – oserait-il renoncer à « son » ultime siège au Conseil fédéral? Un moment, la densité des renonciations de candidatures pose la question. Puis, l’entrée en lice du Saint-Gallois Markus Ritter, l’influent Président de l’Union suisse des paysans, clos le débat.
L’histoire du Conseil fédéral connaît peu ce genre de cas. 1953. Le retrait du socialiste Max Weber est une rareté. Le rejet populaire d’une réforme fiscale dont lui-même doutait en est une cause. La sous-représentation du PSS à l’Exécutif en est une autre. En 1943-1953, le PSS ne compte qu’un Sage sur 7 (Ernst Nobs, puis Weber). Gouvernent alors avec lui: 3 PLR, 2 PDC, 1 UDC. Déséquilibre? 1959. Le Conseil fédéral proportionnel corrige cela. Le PSS revient à deux. Willy Spühler et Hans Peter Tschudi en 1959. Elisabeth Baume Schneider et Beat Jans en 2025. « Magique? »
Alors? A qui irait le 7e Siège du Conseil fédéral? Aux Verts historiques de Lisa Mazzone? Leur fort ancrage à gauche – comparable à celui du PSS – pourrait faire obstacle. Toutes leurs tentatives se soldent par des échecs. Aux Verts libéraux de Jürg Grossen? Viktor Rossi à la Chancellerie ouvre une piste. Plus loin, on voit mal. Mauro Poggia, MCG genevois? Qui? Markus Ritter, lui, ne se dégonfle pas. En Suisse, tous veulent entrer au Conseil fédéral. Personne ne veut en sortir. Enfin, jusqu’à présent.