Qui sauvera les nouvelles négociations entre la Suisse et l’Union européenne? Les pays-membres de l’Union? Parmi les 27, on peine à trouver (rtsinfo). Ceux qui parlent refusent d’offrir des « exceptions » à la Suisse. Phrases entendues? Il n’y pas d’Europe à la carte. Les règles communes s’appliquent aussi à la Suisse. Cela vaut pour la libre-circulation des personnes. Aucune clause de sauvegarde sur l’immigration ne serait admise. Le respect des libertés du marché intérieur de l’Union doit être garanti. On retrouve là les rigueurs confirmées lors d’une rencontre à Genève entre les Présidentes Viola Amherd et Ursula von der Leyen. En Suisse même, l’addition d’oppositions pèse de tout son poids. UDC de Christoph Blocher. USS de Pierre-Yves Maillard. Initiative « Boussole » de milliardaires. Alors?
Tout se passe comme si la direction de l’Union européenne persistait à voir dans la Suisse une candidate à l’adhésion. Or, en 2001, l’initiative d’adhésion « Oui à l’Europe » est balayée. Or, en 2016, la demande d’adhésion de 1992 est retirée. Plus haut, en 1962, le projet d’association des Conseillers fédéraux Wahlen et Schaffner échoue. En 1992, l’Espace économique européen, sorte d’association, est rejeté. En 2021, le Conseil fédéral abandonne lui-même un accord-cadre. Jugé sans espoir.
Vrai: la situation de la Suisse est « spéciale ». De fait, elle serait mieux intégrée dans l’Union européenne que la plupart de ses pays-membres. Plus d’une centaine d’accords. Libre-échange 1972. Libre-circulation des personnes 2000. Schengen-Dublin 2005. Y a-t-il malentendu?