Lausanne. Déminage en Ukraine. Neutralité suisse qui penche. Sans alignement.

Lausanne – Suisse. Conférence sur le déminage humanitaire en Ukraine. Les acteurs suisses comptent parmi les plus actifs. Fondation suisse de déminage. Fondation bernoise « Digger ». Société schwyzoise « Global Clearing Solutions ». Fourniture de machines spécialisées et de spécialistes. Tâche de longue haleine. Viola Amherd, Présidente suisse, et Denys Chmygal, 1er Ministre d’Ukraine, président. Participation de dizaines de pays. La Confédération finance.

Cette Conférence confirme l’engagement de la Suisse officielle en faveur de l’Ukraine agressée. Lugano. Bürgenstock. Lausanne. Est-elle claire? Certes, elle se rallie aux sanctions de l’Union européenne contre la Russie de Vladimir Poutine. Mais, certains, comme les Etats-Unis de Joe Biden, lui reprocheraient de ne pas en faire assez. Pour les sanctions, le Conseil fédéral autoriserait des exceptions touchant des sociétés spécialisées dans les matières premières (Tamedia). La fourniture d’armes et de munitions à l’Ukraine, même indirecte, continue de diviser en Suisse même. En plus, la Suisse est associée depuis 1996 au Partenariat pour la Paix de l’OTAN. Elle voudrait resserrer ce lien. La Russie de Poutine, elle, continue de placer la Suisse de Amherd et Cassis parmi les pays « inamicaux ».

Toujours comprise, la politique suisse de neutralité? De tout temps, elle est rarement absolue. Depuis 1945 surtout, elle penche du côté des Etats-Unis, de l’Ouest, des démocraties. Dès 1949, l’OTAN. Sans adhérer. Sans s’aligner totalement. Neutralité à géométrie variable? Oui? Non?