Suisse-OTAN – rapprochement entravé? La réélection de Donald Trump à la Présidence des Etats-Unis complique-t-elle la donne? Le Républicain a plusieurs fois menacé de réduire la présence américaine dans l’Alliance. Voire d’en sortir. Or, une OTAN sans les Etats-Unis serait probablement une coquille vide. Aucun de leurs alliés n’aurait le gabarit pour tenir tête à la Russie de Vladimir Poutine. A cela s’ajoute l’intention de Trump d’en finir avec la guerre en Ukraine. Pour beaucoup, ce serait aux conditions de Poutine. Donc, défavorables à l’Ukraine de Volodymyr Zelensky. Lien Trump-Poutine jugé ambigu.
Malgré cela, certains croient toujours au rapprochement Suisse-OTAN. C’est le cas du Président du Centre Gerhard Pfister (NZZ am Sonntag). Il plaide même pour une intégration des avions F-35 dans l’OTAN. Dans le respect de la neutralité. Police du ciel. Cet avis est aussi celui de Jacques Pitteloud, actuel représentant de la Suisse au siège de l’OTAN à Bruxelles, ex-ambassadeur aux Etats-Unis (rtsinfo). Lui ne croit pas à la rupture Trump-OTAN. En revanche, l’ancien et futur Président continuera d’exiger de ses alliés des contributions militaires accrues. Plusieurs le font déjà.
1996. La Suisse adhère au Partenariat pour la Paix de l’OTAN. 2022. La guerre d’agression de la Russie en Ukraine incite le Conseil fédéral à resserrer ce lien. C’est notamment le voeu de la Ministre de la Défense Viola Amherd (Centriste comme Gerhard Pfister). Au Parlement, des élus sont sur le frein. A l’UDC et à gauche surtout. A suivre.