Guerre et paix 2024. Un pays doit-il se doter de l’arme nucléaire pour survivre? Le drame qui couve entre la Russie de Vladimir Poutine et l’Ukraine de Volodymyr Zelensky sert-il d’avertissement? 1991. Union soviétique dissoute. Les républiques indépendantes qui en émergent renoncent à l’arme nucléaire au profit de la seule Russie. Ukraine comprise. La Russie traverse alors une phase transitoire entre Miikhaïl Gorbatchev et Boris Eltsine. Démocratisation? 1999. Poutine. C’est un autoritaire et un homme de guerre. 2014. Annexion de la Crimée ukrainienne. 2022. Guerre d’agression contre l’Ukraine.
En 2024, seule la Russie de Poutine, parmi les ex-républiques d’URSS, détient l’arme nucléaire. Son arsenal, parmi les puissances nucléaires « officielles », serait le plus imposant. Devant les Etats-Unis. Dans sa guerre contre l’Ukraine, Poutine en fait même un rempart face à une possible intervention directe de l’OTAN et des Etats-Unis. Cela met l’Ukraine de Zelensky dans une position inconfortable. Certes, depuis, le Président sortant des Etats-Unis Joe Biden autorise Zelensky à user de ses armes américaines à longue portée contre des cibles russes. Suffisant?
Leçon pour la Suisse? 1945. Elle met à l’étude l’acquisition de l’arme atomique. 1968. Traité de non-prolifération des armes nucléaires. La Suisse adhère. 1988. Elle suspend ses études. 2017. Traité d’interdiction des armes nucléaires. Parlement pour l’adhésion. Conseil fédéral contre. Idem pour toutes les puissances nucléaires « officielles ». Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France, Chine, Inde, Pakistan, Corée du Nord. Qui en fait à son tour une menace. Israël, puissance nucléaire présumée, Iran, peut-être puissance nucléaire en devenir, pas davantage. Ecrasant, le dilemme?