Sauvegarde de la Neutralité. Le Conseil fédéral confirme son refus de l’initiative de Pro Suisse, d’élus UDC et de Christoph Blocher. Sans contreprojet. Message. Cette initiative interdit l’adhésion de la Suisse à des alliances militaires et de défense. OTAN comprise. Pas de participation à des guerres étrangères. Pas de sanctions économiques ou diplomatiques contre des belligérants. Statut neutre et bons offices privilégiés. Tout cela, sauf si la Suisse est attaquée. Obligations envers l’ONU respectées. Le Conseil fédéral, lui, préfère conserver sa flexibilité, sa marge de manoeuvre, sa capacité de réaction.
Conflit Ukraine-Russie? Le Conseil fédéral de Viola Amherd et Ignazio Cassis est plutôt équidistant. Certes, il condamne l’agression russe de Vladimir Poutine et se rallie aux sanctions de l’Union européenne. Mais il applique ces sanctions sans zèle excessif et s’attire des remarques critiques des Etats-Unis. En plus, il refuse toujours de fournir à l’Ukraine armes et munitions. Même indirectement. Parlement divisé. Le resserrement souhaité des relations avec l’OTAN reste théorique, semble-t-il. On en reste au lien léger du Partenariat pour la Paix de l’OTAN – accepté en 1996.
Conflit Israël-Palestine? Ce Conseil fédéral Amherd-Cassis confirme son appui à une solution à 2 Etats. Contre l’avis d’Israël. Le Parlement, lui, penche pour Israël. Voyez la polémique sur le financement de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens UNRWA. Parlement tenté par la réduction, voire la suppression. UNRWA soupçonnée de complaisance envers les meurtriers du Hamas. Philippe Lazzarini, un Suisse, dirige l’UNRWA. Hezbollah-Liban. Suisse pour le cessez-le-feu. Compliqué?