Barnier, Macron, Scholz, destins. Le Conseil fédéral à 7. Les risques du métier.

Michel Barnier. Le 1er Ministre gaulliste de la France 2024 tombera-t-il? Le Rassemblement national de Marine le Pen en sera-t-il le catalyseur? L’Assemblée nationale osera-t-elle? C’est devenu rare sous la 5e République fondée en 1958 par Charles de Gaulle. Certes, la Présidence centriste d’Emmanuel Macron est théoriquement au gouvernail jusqu’en 2027. Mais Macron n’a plus de majorité. Alors? Olaf Scholz. Le Chancelier d’Allemagne, lui, n’a plus de majorité non plus. Sa coalition formée de Socio-démocrates (dont lui-même), de Verts et de Libéraux éclate. Elections le 23 février. Les deux moteurs historiques de l’Union européenne des 27 sont à l’épreuve.

En Suisse? Un Conseiller fédéral, une Conseillère fédérale ne tombe pas comme cela. Les Sept Sages du Collège sont élus pour 4 ans. UDC Guy Parmelin, PLR Ignazio Cassis, Centriste Viola Amherd, PLR Karin Keller-Sutter, UDC Albert Rösti, PSS Elisabeth Baume-Schneider. PSS Beat Jans. Dans l’ordre d’élections. Avant 2027, aucune procédure n’est prévue pour les faire tomber.

Attention! Il n’est pas impossible de pousser ces Sages suisses à la démission. Comme Arthur Hoffmann en 1917, germanophile et partisan d’une paix séparée Allemagne-Russie. Ou Marcel Pilet-Golaz en 1944, accusé de défaitisme face à l’Allemagne nazie. Ou encore, Paul Chaudet en 1966, jugé responsable des dépassements de crédit de l’avion de combat « Mirage ». Voire Elisabeth Kopp en 1989. On lui reproche d’avoir transmis à son mari Hans Kopp une information confidentielle sur une affaire de blanchiment d’argent. Reproche injuste? Le Tribunal fédéral la blanchira. 2024 – rien de connu à signaler.