Gérer le « Génie » Trump? Qui réussit où d’autres échouent? Ukraine. Gaza. Nous.

Donald Trump. Le Président des Etats-Unis – ancien et nouveau – peut-il redessiner seul les relations mondiales? Conflit Russie-Ukraine. Ici, il penche pour la Russie de Vladimir Poutine. Ainsi, il laisse entendre que l’Ukraine « pourrait être russe un jour ». Conflit Israël-Palestine. Là, il penche pour la cause israélienne de Benjamin Netanyahou. Ainsi, « il exclut le droit au retour des Palestiniens à Gaza ». Partis pris? Du coup, on voit mal comment ces deux conflits majeurs pourraient être réglés rapidement. Tout se passe comme si le reste du monde laissait faire Trump. Comme si Trump était un génie des relations internationales capable de réussir là où d’autres échouent.

Que pèse la Suisse sur ces deux enjeux cruciaux? Pas beaucoup? Le contact avec le camp Trump semble bon. Deux visites au WEF de Davos. Sur le long terme, les relations Suisse – Etats-Unis sont plutôt confiantes. Etats-Unis de 1787, Suisse moderne de 1848. Epopée Emil Frey, Conseiller fédéral 1890-1897, binational, acteur de la Guerre de Sécession. « Républiques soeurs ». Accrochages musclés, aussi, sur le secret bancaire ou la 2e Guerre mondiale. Rapport Bergier.

Tout cela reste probablement vrai avec la Suisse 2025. Celle des Karin Keller-Sutter, Guy Parmelin, Ignazio Cassis, Viola Amherd, Albert Rösti, Elisabeth Baume-Schneider, Beat Jans. Cette Suisse, sortie du Conseil de Sécurité de l’ONU, fait toujours partie de son Assemblée générale. Cela dit, la gestion de ce Donald Trump à nul autre pareil s’annonce délicate.