Recordon, Neirynck: science partante. Mazzone, Nantermod: sang neuf.

 

Luc Recordon ! Jacques Neirynck ! Christian van Singer ! Trois hommes de science quittent le Parlement fédéral. Conseiller aux Etats vert, Recordon est physicien et docteur en droit. Conseiller national PDC, Neirynck sera écrivain, professeur à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, grand érudit. Conseiller national vert, van Singer est physicien aussi, expert en énergie. Leur rigueur scientifique pourrait manquer. Tous trois sont Vaudois. Autre trait commun, leurs partis traversent des élections délicates. Surtout : les gens de science n’appartiennent pas toujours à la catégorie la plus présente en politique. Regrets ?

 

Voici du sang neuf. En Valais, le libéral-radical Jean-René Germanier – ex-président du Conseil national – est écarté par son actif collègue de parti Philippe Nantermod. A Genève, la Verte Anne Mahrer – qui siège depuis 2013 – laisse la place à sa dynamique coreligionnaire Lisa Mazzone. Benjamine du Parlement, elle tiendra l’un des discours de début de Législature. Nantermod et Mazzone figurent parmi les acteurs qui montent. A Fribourg, la socialiste Ursula Schneider-Schüttel cède son siège à l’UDC Pierre-André Page. Ce passage de témoin reflète, lui, un changement dans l’équilibre des forces. Symbole ?

 

A Zurich, les échecs de Christoph Mörgeli et Hans Fehr – acteurs influents de l’UDC blochérienne – étonnent. Des incidents bizarres pourraient les expliquer (polémique autour d’un musée de la médecine, engagement contesté d’une femme de ménage). Cruelle, la politique ?