Philipp Müller en Argovie. Ruedi Noser à Zurich. Les libéraux-radicaux triomphent lors des ultimes élections au Conseil des Etats. Le succès du président du parti frappe. Certes, Müller est un artisan du réveil des fondateurs de la Suisse moderne. Mais, impliqué dans un accident de la route, il arrive 3e au premier tour. Puis, il comble son retard. Du coup, Müller et Noser rejoignent les socialistes Pascale Bruderer et Daniel Jositsch – déjà élus. L’UDC, elle, échoue encore.
Curieux. L’UDC, vainqueur du 18 octobre au Conseil national, perce mal au Conseil des Etats (5 sièges sur 46 pour 29,4% des voix). Elle y est distancée par le PDC (13 sièges, 11,6%), les libéraux-radicaux (13 sièges, 16,4%), les socialistes (12 sièges, 18,8%). S’ajoutent Robert Cramer (Verts, 7,1%), Werner Luginbühl (PBD, 4,1%), Thomas Minder (sans-parti). Entre un Conseil des Etats « de centre-gauche » (élection souvent majoritaire) et un Conseil national « de droite » (élection proportionnelle), le fossé est béant. Accrochages en vue.
Latins en forme. Roger Nordmann (Vaud) et Ignazio Cassis (Tessin) piloteront les groupes parlementaires socialiste et libéral-radical. Filippo Lombardi (Tessin aussi) continue au PDC. 2e UDC au Conseil fédéral ? La proximité du Zougois Thomas Aeschi avec le tribun Christoph Blocher pourrait favoriser – ce 9 décembre – le Vaudois Guy Parmelin, moins sûrement le Tessinois de la Lega Norman Gobbi (« NZZ am Sonntag », « SonntagsBlick », 22 novembre). Suisse-Europe. Le même Blocher suggère de revoter sur « l’immigration de masse » et de trouver une autre application que celle des contingents (« SonntagsZeitung », 22 novembre). Tournant ?