En panne, Guy Parmelin ? Le nouveau Conseiller fédéral UDC vaudois mélange-t-il sa fonction de magistrat et ses intérêts familiaux ? Selon une fuite, il soutiendrait une réforme fiscale favorisant la vente de terrain situé en zone constructible. Or, cette réforme serait avantageuse pour la famille Parmelin. Comme membre du Parlement, il la défend. Elu le 9 décembre au Gouvernement, il confirme. Devait-il se récuser ? Son avenir en est-il fragilisé ? Des commissions parlementaires s’interrogent. Prudence.
Car ces conflits d’intérêts – au Conseil fédéral – seraient rares. Voyez la radicale Elisabeth Kopp (1984-89). Des affaires de son mari Hans Kopp la perturbent. Cheffe de Justice et Police, elle apprend que la société Shakarchi est soupçonnée de blanchiment d’argent sale. Elle en informe son mari (qui quitte la société). Ce geste s’ébruite. La Zurichoise démissionne. Mais, en 1990, le Tribunal fédéral la libère de l’accusation de violation du secret de fonction. Prenez le libéral-radical Johann Schneider-Ammann (élu en 2010). Le chef de l’Economie est pris à partie pour évasion fiscale à Jersey et au Luxembourg par son ex-groupe Ammann. Lui réplique que tout était légal. En 2011 comme en 2015, le Bernois est réélu. Sauvé.
Et Guy Parmelin ? Lui aussi agirait en toute légalité. A l’instant, rien ne le ferait trébucher. Ni l’espionnage industriel – russe ? – frappant l’entreprise d’armement Ruag. Ni la suspension du projet de défense sol-air Bodluv (on perçoit des grincements). Ni la mise à la retraite anticipée du chef de l’armée André Blattmann. Parmelin est élu pour 4 ans. Aucune destitution ne le menace. Blindé ?