1996-2016 ! La Suisse paysanne fête les 20 ans de la nouvelle politique agricole fondée sur la protection de l’environnement. Le vote du 9 juin 1996 est une étape-clé (77,6% de oui). Le radical Jean-Pascal Delamuraz pilote alors l’Economie. Depuis, l’aide fédérale impose l’entretien du paysage rural, le respect de la vie animale, les paiements directs. L’Association des Petits Paysans de Ruedi Baumann et l’Union des Producteurs Suisses de Fernand Cuche (Uniterre aujourd’hui) jouent les aiguillons. Le système symbolisé par l’ancienne loi sur l’agriculture – largement orienté vers le soutien à la production – est transfiguré.
Cette nouvelle politique agricole, depuis 1996, se consolide. Ainsi, les paysans n’auront plus droit à des primes par tête de bétail. Cela dit, dans la Suisse paysanne, tout le monde n’est pas enchanté. Certains préfèrent être payés pour ce qu’ils produisent. Ils plaident pour un renforcement de l’auto-approvisionnement alimentaire de la Suisse. Beaucoup vivent avec de modestes revenus. La population paysanne tourne autour de 3%. Ce métier attire moins.
Attention ! Les paysans sont très écoutés. Au Parlement, le PDC Markus Ritter (Saint-Gall) et le libéral-radical Jacques Bourgeois (Fribourg) – président et directeur de l’Union suisse des paysans (USP) – ont du poids. Les Conseillers fédéraux UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer, comme le Directeur de l’Office fédéral de l’agriculture Bernard Lehmann, en sont proches. Enfin, trois initiatives agricoles font pression. Elles viennent de l’USP (initiative approuvée par le Conseil national), d’Uniterre et des Verts. Qui dit mieux ?