Eveline Widmer-Schlumpf et Johann Schneider-Ammann qui gagnent. Doris Leuthard qui perd. La bataille du 24 novembre se dénoue sur un triple «non» inattendu. Ce qui paraît possible au début – selon certains sondages – se défait à la fin. Tout va très vite
Voyez l’initiative de l’UDC pour la promotion fiscale des parents au foyer. Elle part gagnante. Puis, Eveline Widmer-Schlumpf, Alain Berset et divers partis se mobilisent. Car on risque de favoriser les riches. L’initiative trébuche (58,5% de non, seuls Uri, Schwyz et Appenzell Rhodes Intérieures approuvent). Prenez l’initiative des Jeunes Socialistes pour la réduction des écarts de salaires (1:12). Partisans et adversaires semblent à égalité. Puis, Johann Schneider-Ammann, les patrons et d’autres acteurs montent au filet. L’initiative s’effondre (65,3% de non). Observez enfin le projet officiel de hausse de 40 à 100 francs de la vignette autoroutière. Un oui paraît possible. Doris Leuthard se bat. Mais des fissures se dessinent à gauche comme à droite. Et le projet capitule (60,5% de non).
Ce triple non n’arrête rien. Famille: que faire? En mars déjà, un modèle pour harmoniser vie familiale et professionnelle bute sur les cantons. Eveline Widmer-Schlumpf, elle, imagine un système de bons pour chaque enfant (ou personne âgée). Salaires: l’initiative syndicale pour des salaires minimaux est un autre défi de Johann Schneider-Ammann. Comme celle de Thomas Minder contre les rémunérations abusives (acceptée en mars), elle a une chance. Pour Doris Leuthard, vignette moins chère et fiscalité des carburants sont peut-être des solutions de rechange. On reprend son souffle.