Un nouveau déclin guette l’Union démocratique du centre (UDC) de Christoph Blocher et Toni Brunner. Le plus grand parti du pays ne totaliserait plus que 23,7% des voix – contre 28,9% aux élections de 2007 et 26,6% à celles de 2011 (sondage Isopublic, «SonntagsZeitung» et «LeMatinDimanche», 25 mars)
La procédure pénale engagée contre le vice-président Blocher dans l’affaire de l’ex-patron de la Banque nationale suisse Philipp Hildebrand lui fait du tort. Il serait complice de violation du secret bancaire. Pour 63% des gens interrogés (50% des électeurs UDC), Blocher deviendrait en cas d’infraction une hypothèque pour le parti. Pour 71% (45% des électeurs UDC), il devrait en lâcher la direction.
Quatre partis y gagneraient. Les socialistes passeraient à 19,9% (contre 18,7% en 2011), les libéraux-radicaux à 15,8% (contre 15,1%), les Verts libéraux à 7,5% (contre 5,4%), le Parti bourgeois démocratique PBD à 7% (contre 5,4%). Seuls n’en profiteraient pas le PDC (12,1% contre 12,3%) et les Verts historiques (8,2% contre 8,4%).
Reste à vérifier si l’UDC oserait « punir » Blocher. Presque toujours, les velléités d’indépendance à l’égard du chef-stratège se concluent par une rentrée dans le rang. Blocher occupe à l’UDC une place unique dans un grand parti suisse. Les prochaines élections y ont lieu en mai. L’actuel président Toni Brunner prévient : « Mon vœu est qu’il reste. Car il apporte un incroyable savoir-faire, la connaissance de nombreux dossiers et une énorme capacité de travail ». Ajoutons sa fortune personnelle. La position dominante de Christoph Blocher dans l’UDC peut durer.