Suisse 2017 ! Le match ouverture contre isolement sera serré. Des signaux bigarrés crépitent dans le monde. Etats-Unis ! La présidence de Donald Trump, dès le 20 janvier, se veut isolationniste (commerce, climat, défense, etc). Sa gestion internationale étonne (amicale avec la Russie de Vladimir Poutine, agressive avec la Chine de Xi Jinping). Vrai : les présidences républicaines, face à la Suisse, sont parfois plus conciliantes que les présidences démocrates. Epouvantail ?
France ! Le Gaulliste François Fillon – favori à la présidence de mai – provoque en Suisse des sentiments mélangés (libéral en économie, conservateur sur les « thèmes de société »). Allemagne ! La Chrétienne-Démocrate Angela Merkel – en piste pour un 4e mandat cet automne – est bien perçue (même absente du prochain Forum de Davos, elle « comprendrait » la Suisse). Brexit ! Ce divorce entre l’Europe de Jean-Claude Juncker et le Royaume-Uni de Theresa May pourrait inspirer le lien Suisse-Europe (ex : l’immigration). Espoir ?
En Suisse ? Ce match faire rage aussi. Emmené par l’UDC Christoph Blocher, le camp de l’isolement impose des initiatives (minarets, étrangers criminels, immigration), en lance d’autres (priorité du droit suisse, abolition de la libre-circulation des personnes). Orchestré par le PDC de Doris Leuthard (présidente 2017), les socialistes de Simonetta Sommaruga, les libéraux-radicaux de Didier Burkhalter et leurs alliés, le camp de l’ouverture réplique par des lois moins rugueuses. Secret bancaire ? Le camp de l’isolement voudrait mieux protéger sa variante « intérieure ». Mais l’échange international de données fiscales avance. 2018 est en cible. Quelles luttes !