Christoph Blocher a-t-il gagné ? L’Union européenne – dont le stratège UDC combat sans relâche l’ « adhésion rampante » – explose-t-elle ? A-t-elle le temps de relancer un lien Suisse-Union fortement malmené ? Les inquiétudes fusent. Voyez la crispation entre l’Union du duo Jean-Claude Juncker – Donald Trump (lui-même Polonais) et la Pologne du tandem Andrzej Duda – Jaroslaw Kaczynski (tandem désuni). L’indépendance de la Justice est en jeu. Prenez le contentieux entre l’Union et d’autres pays de l’Est sur l’asile et d’autres thèmes. La Hongrie de Viktor Orban en fait partie. Visez la sortie laborieuse de la Grande-Bretagne de Theresa May (Brexit). De premières discussions grincent. Et ce n’est pas tout.
Bref, Christoph Blocher, si tout continue, n’aura plus besoin de lutter. Déjà, l’initiative UDC de 2014 « contre l’immigration de masse » ébranle la libre-circulation des personnes Suisse-Union. Certes, le Parlement, dans la loi, en réduit l’impact. Mais l’UDC de Blocher et l’ASIN de Lukas Reimann, en travaillant une nouvelle initiative contre la libre-circulation, remontent au filet. Issue très incertaine.
Il y a aussi de bonnes nouvelles. En France, la prise de pouvoir d’Emmanuel Macron – centriste et pro-européen – en est une. Sa réception de la présidente suisse Doris Leuthard en est une autre. Sur l’Europe, certains y perçoivent de la réceptivité. Sur le lien bilatéral et fiscal, on sera prudent. En Allemagne, les élections du 24 septembre sont de bon augure. Tant les chrétiens-démocrates d’Angela Merkel (Chancelière depuis 2005) que les socio-démocrates de Martin Schulz sont des partenaires fiables. Cela suffira-t-il ?