Christophe Darbellay triomphe. Pour le PDC, son départ de la Berne fédérale fait souci

11.03.2008

Christophe Darbellay – président du Parti démocrate-chrétien suisse en piste pour le Gouvernement valaisan – est en pleine gloire. Un sondage en fait le plus populaire des chefs de partis (cf « SonntagsZeitung » du 9 mars). Il réussit même à s’intercaler entre les Conseillers fédéraux. Entre octobre et mars, c’est lui dont la cote augmente le plus vite. Son active participation à l’éviction en décembre de l’UDC Christoph Blocher du Gouvernement – avec les socialistes, les Verts et une minorité radicale-libérale – semble bien perçue par l’opinion. Tout cela est de bon augure pour sa probable candidature, en mars 2009, au Conseil d’Etat du Valais

Attention ! Darbellay ne tient pas à passer comme « gauchiste ». Ingénieur-agronome de formation, il se montre très ferme dans des domaines comme la criminalité d’étrangers, l’intégrisme islamique ou la pédophilie. Dans un récent débat, il a obtenu que des mesures d’éloignement soient prises à l’encontre de pédophiles condamnés dont l’activité pourrait à nouveau les rapprocher de mineurs. Il est aussi partisan d’une vision large de l’obligation générale de servir pour les hommes – et pas seulement dans l’armée.

Son départ pour le Valais n’est pas attendu avant mars 2009. Mais il pourrait poser un problème délicat à un PDC suisse en redémarrage. Avec des personnalités comme l’Argovienne Doris Leuthard (devenue Conseillère fédérale), le Fribourgeois Urs Schwaller (chef du groupe parlementaire) et Darbellay lui-même, le parti possède des gagneurs. En retrouver de même gabarit n’est pas simple. Cela dit, les aventures politiques de Christophe Darbellay – à 37 ans – ne font que commencer.