Femmes. Hausse de rentes contre égalité de salaires. Keller-Sutter, Sommaruga.

Les femmes ! Sont-elles – plus que jamais – la clé d’une réforme réussie des retraites ? Les idées fusent. Ainsi, la Saint-Galloise Karin Keller-Sutter et d’autres élues libérales-radicales proposeraient aux démocrates-chrétiens et aux socialistes une hausse des rentes AVS pour femmes. Ce serait en échange de l’abandon du projet visant à l’égalité des salaires femmes-hommes (« Bund » et « Tages-Anzeiger », 26 février). L’Union syndicale suisse du président Paul Rechsteiner, elle, lâche la hausse de 64 à 65 ans de la retraite des femmes. Mais, dans un avant-projet, le socialiste Alain Berset et le Conseil fédéral la reprennent. Dilemme.

 

Vrai : l’échec de la réforme des retraites du 24 septembre s’explique en partie par un refus des femmes (selon des sondages après-vote). Pour certaines, la hausse de la retraite de 64 à 65 ans est mal compensée. L’inégalité persistante des salaires entre femmes et hommes – même pour un travail de valeur égale – ajoute au malaise. Jeunes Socialistes et « gauche de la gauche » en font un argument de rejet. Avec les refus « de droite », ils contribuent à l’échec du 24 septembre. Dur.

 

Rappel ! Le projet du Conseil fédéral pour l’égalité des salaires femmes-hommes – projet piloté par la socialiste Simonetta Sommaruga – affronte bientôt le Conseil des Etats. Lui impose aux sociétés importantes des vérifications accrues. Du coup, l’influence des femmes en politique – minoritaires tant au Parlement qu’au Gouvernement – y retrouve de la force.