2019 ! Les élections fédérales peuvent-elles corriger l’équilibre entre grands partis ? Les élections cantonales – Fribourg, Berne, Genève et les autres – donnent-elles des signes sûrs ? La composition du Conseil fédéral changera-t-elle encore ?
Ce n’est pas exclu. Aux élections fédérales 2015, l’UDC d’Albert Rösti (29,4%) précède les socialistes de Christian Levrat (18,8%), les libéraux-radicaux de Petra Gössi (16,4%) et le PDC de Gerhard Pfister (11,6%). Puis, les Verts historiques de Regula Rytz (7,1%), les Verts libéraux de Jürg Grossen (4,6%) ou le PBD de Martin Landolt (4,1%). L’UDC rate des coups. Mais on la voit mal perdre Maurer ou Parmelin. Le PLR de Gössi (en reprise) voudrait reprendre la 2e place aux socialistes de Levrat (qui résistent). Mais ni Sommaruga et Berset (socialistes) ni Schneider-Ammann et Cassis (PLR) ne seraient inquiétés. Le PDC ? En 2015 déjà, il fait moins de voix que les deux partis verts additionnés. Depuis, il fait moins bien qu’eux. Mais les Verts sont-ils capables de s’unir ? Bref, la succession de la PDC Doris Leuthard est loin d’être jouée.
Oui, les équilibres entre partis changent – parfois vite. En 1919 (Conseil national proportionnel), les radicaux (28,8%) précèdent socialistes (23,5%), PDC (21%) et le jeune PAB-UDC (15,3%). Puis, socialistes et radicaux alternent souvent en tête. Tournant en 2003. L’UDC remodelée par Christoph Blocher, au terme d’une remontée rare, coiffe ses concurrents. La composition du Conseil fédéral change 3 fois (PDC Ruth Metzler, UDC Christoph Blocher, PBD Eveline Widmer-Schlumpf, UDC Guy Parmelin). Mieux vaut s’attendre à tout.