Israël 70 ans ! Transfert unilatéral d’ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem par les Etats-Unis de Donald Trump ! On compte des morts. Ce transfert dérange aussi la Suisse d’Alain Berset et Ignazio Cassis. Elle y voit une entrave à une paix juste et durable. Donc, à une solution négociée à 2 Etats – israélien et palestinien. 1948 : l’Etat hébreu s’élance. La Suisse lui promet son appui. Le monde sort alors du génocide nazi. Avant, en 1897, c’est à Bâle que Theodor Herzl convoque son Congrès sioniste mondial. C’est une étape majeure dans le projet d’Israël. Ce fil est historique.
Ce lien connaît des hauts et des bas. 1866 : la Suisse accorde aux juifs la liberté d’établissement. La France de Napoléon III fait pression. Mais, en 1893, le peuple suisse interdit le mode d’abattage juif (et musulman) du bétail. Amour des animaux ? Antisémitisme ? Allemagne nazie 1933-1945 : l’attitude à l’égard des juifs, en Suisse, traverse des moments critiques. Réfugiés. Fonds en déshérence. Relations financières Suisse-Allemagne. Rapports Ludwig, Bergier. Après-guerre, les Etats-Unis – sous Roosevelt et Truman, puis sous Clinton – sont les plus véhéments à exiger des comptes. Torride.
Au Proche-Orient, tout change. Ou presque. Israël, par sa répression, divise. Et, lors de l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem, il récidive. La diplomatie suisse, d’abord pro-israélienne, renforce ses contacts avec Arabes et Palestiniens. La montée des tensions entre Amérique de Trump, Israël de Netanyahou et Iran de Rohani complique la donne. Pour la Suisse de Berset et Cassis, elle non plus, le dernier mot n’est pas dit.