Cassis bombardé. Europe, front menacé. Xhaka, Shaqiri, le Kosovo et nous.

Ignazio Cassis ! Le Tessinois libéral-radical – chef des Affaires étrangères – affronte des résistances. Le président socialiste Christian Levrat dénonce un règne « à la dérive ». Cassis freine – contre la sous-enchère salariale et sur les mesures d’accompagnement à la libre-circulation des personnes Suisse-Europe. A Airolo, son PLR confirme son soutien à la libre-circulation. Mais, ailleurs, on attend. Ventes d’armes vers des zones de conflit ? Exclusion de l’Amérique du Sud des priorités du développement ? Critique de l’aide aux réfugiés palestiniens par l’UNRWA (chef : le Suisse Pierre Krähenbühl) ? Mieux vaudrait, dit Cassis, les intégrer chez les voisins d’Israël. Tollé.

 

Quel tournant ! Rarement nouveau chef des Affaires étrangères bouscule tant. Ses prédécesseurs, issus de 4 partis rivaux, jouent souvent la continuité. Depuis 1959. Petitpierre (PLR). Wahlen (UDC). Spühler, Graber, Aubert, Felber (PSS). Cotti, Deiss (PDC). Calmy-Rey (PSS). Burkhalter (PLR). Certes, chacun y apporte sa touche (ex : Calmy-Rey, parfois dure avec Israël). Sur l’Europe, il y a danger. Car le front de l’ouverture PLR-PDC-PSS – face à l’isolationnisme UDC – pourrait faiblir encore. Gros risque.

 

Granit Xhaka ! Xherdan Shaquiri ! Avec eux, la Suisse – en Coupe du monde de football – terrasse la Serbie (2/1). Originaires du Kosovo, tous deux miment l’Aigle à deux têtes albanais. Des Serbes, qui avaient sifflé l’hymne suisse, y voient de la provocation. Car la Serbie ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo de 2008 – acceptée par la Suisse. La FIFA enquête. Guy Parmelin, Ignazio Cassis et Micheline Calmy-Rey (active en 2008) saluent les buteurs. Crise ?