263 millions de francs pour les catholique-romains ! 180 millions pour les réformés-protestants ! Tels seraient les montants d’argent public versés (« Neue Zürcher Zeitung »). Ils proviendraient d’impôts sur les entreprises et de subventions publiques. Catholiques et protestants réuniraient 37,2% et 25% de la population (Office fédéral de la Statistique, chiffres 2014-2016). Ces montants, malgré une certaine érosion de fidèles, ne faibliraient guère. En face, les « sans-religion » (24%) et les musulmans (5,1%) ne souhaiteraient plus financer des confessions auxquelles ils n’appartiennent pas. Débat.
Curiosités ? Le classement place Zurich largement en tête des cantons bénéficiaires. Vaud 2e. Berne 3e. Fribourg 7e. Jura 11e. Valais 14e. Puis, viendraient Genève 17e et Neuchâtel 19e – avec séparation Eglise-Etat. Ils précéderaient 4 derniers (Schaffhouse, Glaris, Bâle-Ville, Appenzell RE). 3 des 26 cantons manquent enfin. Manquent aussi plusieurs religions. Autres « Réforme protestante » (2,9% de la population). Orthodoxes (2,3%). Autres chrétiens (0,6%). Hindouistes (0,6%). Bouddhistes (0,5%). Juifs (0,2%). Discriminés ?
Questions ! Y a-t-il un « seuil » de population – dans un secteur dominé par les cantons – en-dessous duquel un groupe religieux n’a plus droit à de l’argent public ? La montée des « sans-religion » et des musulmans doit-elle conduire à un réexamen ? Faut-il y associer d’autres groupes ? Peut-on obliger des gens à payer pour des religions qui ne sont pas les leurs ? La justice peut trancher. Mais attention ! Politique et religions se sont souvent croisées. Et elles continuent de se croiser. Domaine sensible.