14 juin – Grève des femmes. 20 octobre – élection du Parlement. 11 décembre – élection du Conseil fédéral. La cause de l’égalité femmes-hommes est à la hausse. Moments forts. Le 5 décembre, Viola Amherd (PDC) et Karin Keller-Sutter (PLR) rejoignent Simonetta Sommaruga (PSS). Les Conseillères fédérales sont à nouveau 3 sur 7. Le 7 mars, la présidente du Parlement Marina Carobbio (PSS) célèbre les 12 premières élues de 1971. Lilian Uchtenhagen (ZH), Lise Girardin (GE) et Gabrielle Nanchen (VS) en font partie. Le 8 mars, la Journée internationale des droits de la femme est fêtée avec éclat. Le 10 mars, Bienne lance la Grève. Montée en puissance.
Mieux ! L’Académie française – après une longue résistance – admet la féminisation des noms de métier. Fondée par Richelieu en 1634, elle se rallie à une pratique largement acceptée au Québec, en Belgique, en Suisse et sur d’autres terres francophones. Rappelez-vous Elisabeth Kopp en 1984. La première Conseillère fédérale est élue. André Gautier, libéral genevois et président du Parlement, risque un « Madame le Conseiller fédéral » – très « Académie française ». Ce sera court. « Conseillère fédérale » et « Bundesrätin » s’imposent vite. 35 ans après, l’Académie bouge. Symbole.
Il y a des inégalités coriaces. La place des femmes dans les Gouvernements, les Parlements, les Tribunaux, les administrations publiques, les entreprises privées. Les salaires. Les progrès y alternent avec des périodes de stagnation, voire de repli. Les grandes dates de l’égalité – suffrage féminin 1971, égalité des droits 1981 – sont toujours à concrétiser. Un combat acharné.