Ursula von der Leyen – présidente de la Commission européenne ! Le Parlement élit la chrétienne-démocrate allemande par 383 voix (majorité 374). De peu. Elle succède le 1er novembre à Jean-Claude Juncker. Première « femme ». Ursula von der Leyen fera tout pour convaincre le camp rose-vert. Climat et CO2 (Europe 2050, premier Continent neutre). Enfants pauvres (droits fondamentaux). Femmes et hommes (salaires transparents, quotas dans les conseils d’administration). Et ce n’est pas tout.
Justice indépendante aussi (refus d’aides aux pays fautifs, Pologne, Hongrie et d’autres dans le viseur). Immigration (appui à l’Italie et à la Grèce). Politique étrangère accrue (décisions à la majorité, non à l’unanimité). Parlement renforcé (droit d’initiative). « Brexit » reporté. Qui dit mieux ?
Ce programme Ursula von der Leyen, c’est le visage « centriste » – plus que « droitier » – des démocrates-chrétiens. Celui d’Angela Merkel. Celui des fondateurs Robert Schuman (France), Alcide De Gasperi (Italie) et Konrad Adenauer (Allemagne). Certes, le chrétien-social luxembourgeois Jean-Claude Juncker est de la « famille ». Mais sa Commission, parfois, donnera le sentiment d’une dérive néo-libérale. Voyez le blocage sur l’accord-cadre et la protection des salaires. Pour la relance du dialogue Suisse-Union, Ursula von der Leyen est peut-être une promesse. Trop tôt ? Trop tard ?