Vive le Valais, Neuchâtel et Genève! Les Chambres fédérales, en 2015, pourraient émigrer en Valais. Ce serait une bonne manière de célébrer le 200e anniversaire de l’entrée des trois cantons dans la Confédération.
Robert Cramer, Vert genevois, lance l’idée. Le Conseil des Etats l’approuve (à 21 contre 17). Le Conseil national doit suivre. Par trois fois déjà, le Parlement suisse tient des sessions «hors des murs» (en 1993 à Genève, en 2001 au Tessin, en 2006 dans les Grisons). Pourquoi pas quatre
Valais, Neuchâtel et Genève, dès 1815, renforcent la Suisse francophone. Fribourg (1481) et Vaud (1803) les précèdent. Le Jura (1979) suit. Tous contribuent à la construction de la Suisse moderne. 35 des 115 premiers Conseillers fédéraux en viennent. On y voit 14 Vaudois (Henri Druey, Louis Ruchonnet, Jean-Pascal Delamuraz…), 9 Neuchâtelois (Max Petitpierre, Pierre Graber, Didier Burkhalter…), 5 Genevois (Gustave Ador, Ruth Dreifuss, Micheline Calmy-Rey…), 4 Fribourgeois (Joseph Deiss, Alain Berset…), 3 Valaisans (Roger Bonvin, Pascal Couchepin…). Le Jura n’y est pas encore. Prenez aussi les généraux (Guillaume-Henri Dufour, Genève, Henri Guisan, Vaud), les humanitaires (ex: Henry Dunant, Genève encore), bien d’autres.
Cette présence romande favorise l’ouverture de la Suisse (ex: adhésion à la Société des Nations en 1920, à l’ONU en 2002). Elle subit aussi des revers (ex: échec de l’Espace économique européen en 1992, succès de l’initiative «contre l’immigration de masse» en 2014). Le Valais souffre de certaines décisions fédérales (résidences secondaires, aménagement du territoire…). Il faut donc y aller.