Conventions de Genève – quelle fête? Dunant, Dufour, Maurer, Daccord, Cassis.

2019 ! Que valent, 70 ans après, les 4 Conventions de Genève de 1949 ? Leurs ancêtres sont prestigieux. En 1863, Henri Dunant, le Général Guillaume-Henri Dufour et trois autres Genevois fondent le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). C’est le « père » des Conventions. En 1866, Dufour et le Conseiller fédéral Jakob Dubs lancent à Berne la Croix-Rouge Suisse (CRS). Ce lien entre le CICR et la Suisse est étroit. Peter Maurer est l’actuel Président du CICR, Yves Daccord le Directeur. Les Conventions se succèdent en 1864, 1906, 1929, 1949, des Protocoles en 1977, 2005. Quel bilan ?

 

Travailleurs humanitaires tués. Hôpitaux bombardés. Convois d’aide attaqués. Groupes non étatiques armés. Le conflit syrien compte parmi les plus meurtriers – notamment pour les civils (« Tribune de Genève », « 24 Heures », « Le Temps »). Pourtant, de nombreux acteurs, outre le CICR et ses partenaires, s’activent. La Suisse d’Ignazio Cassis en fait partie. Mais aussi l’ONU et ses organisations proches. Ou des Gouvernements individuels comme la Suède et la Norvège, pays des Prix Nobel. Incidemment, Dunant reçoit le Prix Nobel de la Paix en 1901, le CICR en 1917, 1944, 1963 (« Wikipédia »). Alors ?

 

Déception ? CICR et Croix-Rouge naissent des guerres d’Italie – Solferino en tête. Les Conventions de 1949 et leurs Protocoles tentent de tirer des leçons de la 2e Guerre mondiale et d’autres conflits. Cela dit, dans la Suisse d’Ignazio Cassis, l’urgence de l’aide humanitaire liée aux Conventions est peu contestée. Aurait-elle une meilleure image que la coopération au développement ? A tort ?