Vive 2015 ! Que doit craindre la Suisse de Simonetta Sommaruga ? 73% des Helvètes se disent heureux (Sondage Gallup, « SonntagsBlick » du 4 janvier). C’est plus que les Allemands (59%), les Français (43%) ou les Italiens (41%). Il y a aussi de la confiance militaire dans l’air. Seuls 39% de ces Helvètes seraient prêts à se battre pour leur pays (sondage Léger, même source). Français (29%), Italiens (20%) et Allemands (18%) seraient encore moins nombreux. Cela dit, le refus populaire suisse des avions Gripen, le 18 mai, pousse en partie dans le même sens. Enfin, le Conseil fédéral battrait des records de popularité (68% d’avis favorables, « SonntagsZeitung » et « LeMatinDimanche » du 21 décembre). Qui dit mieux
Alors ? 2015, année électorale, se présente-t-elle bien pour l’équipe Sommaruga ? Pas sûr. Le nouveau Parlement du 18 octobre donnera des signaux. La composition du Gouvernement, le 9 décembre, pourrait s’en ressentir. L’équipe sortante, disent certains, penche au centre-gauche. Passera-t-elle à droite? Deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alan Berset) voisinent avec deux centristes (la PDC Doris Leuthard, la PBD Eveline Widmer-Schlumpf), deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann) et un UDC (Ueli Maurer). Son image semble bonne. Cela suffira-t-il ?
D’autres incertitudes touchent la solidité des alliances, les appétits des Verts libéraux et historiques (absents de l’Exécutif), la forme des partis (les sondages ne concordent pas toujours avec les scores dans les cantons). Et puis, les dossiers conflictuels – Europe, immigration, banques, énergie, Etat social, etc. – abondent. Tout peut se passer.