Ignazio Cassis plutôt que Karin Keller-Sutter ? Les libéraux-radicaux, le 11 décembre face au Parlement, perdront-ils l’un de leurs ultimes sièges au Conseil fédéral ? Le Tessinois, sinon la Saint-Galloise, est-il plus en danger que les Sages Viola Amherd (PDC/VS), Simonetta Sommaruga (PSS/BE), Alain Berset (PSS/FR), Ueli Maurer (UDC/ZH) ou Guy Parmelin (UDC/VD) ? Les Verts, désormais 4e parti en voix, sont-ils de taille à les inquiéter ?
Paradoxe ? Presque tout, dans la Suisse de 2019, porte la trace des fondateurs libéraux-radicaux de 1848. Alors, les radicaux occupent les 7 sièges du Collége à 7. Le Genevois Guillaume-Henri Dufour, libéral, est le Général des années 1847 et suivantes. Le Parlement bicaméral, proche des Etats-Unis, est créé. Le référendum obligatoire est lancé. Plus tard, référendum facultatif et initiative populaire s’y ajoutent. D’autres partis prennent place au Gouvernement. Le PLR passe au centre-droit. 2009 – fusion.
Et pourtant ! Plusieurs influentes figures PLR – même sans monopole – accompagnent la Suisse moderne. Exemples ? AVS 1947 (Walther Stampfli). Assurance-chômage dès 1976 (Ernst Brugger et d’autres). Congé-maternité 2004 (Pierre Triponez). Climat et environnement – avant Petra Gössi – comptent des précurseurs PLR (ex : Elisabeth Kopp, Monique Bauer, Jean-François Aubert, Gilles Petitpierre). Mieux ! Plusieurs rivaux du PLR 2019 absorbent une partie de son héritage – tout en lançant de nouvelles pistes. Alors ? PLR réduit au Conseil fédéral à une voix ? Qui pourrait l’oublier ?