Europe fissurée ? Monde éclaté ? Seule, la Suisse 2020 de Simonetta Sommaruga ? Le « Brexit » entre la Grande-Bretagne de Boris Johnson et l’Union européenne d’Ursula von der Leyen n’est pas forcément une bonne nouvelle. Les échanges de vues entre divorcés sont orageux. Certes, les situations suisse et britannique se rapprochent. Mais on voit encore mal comment l’une pourrait tabler sur l’autre pour gagner. Alors ?
Suisse – quels alliés ? Bah ! Au plan bilatéral, les têtes de cette planète éparpillée affichent en général des mines amicales à son égard. Royaume-Uni de Boris Johnson. Etats-Unis de Donald Trump. Russie de Vladimir Poutine. Chine de Xi Jinping. Japon de Shinzo Abe. Par exemple. Au plan multilatéral, la Suisse est à l’ONU, au FMI et à la Banque mondiale, etc. Certains acteurs sont hors de Suisse (UNESCO, FAO, AIEA, etc). D’autres sont ici même (AELE, OMC, OMS, OIT, CICR, CERN, UPU, Banque des Règlements internationaux, etc). Ce qui n’est pas rien.
Question ! Y a-t-il en Suisse même un désir commun d’aboutir ? Le vote sur la libre-circulation des personnes Suisse-Europe du 17 mai est une inconnue. L’accord-cadre n’est pas sauvé. Rarement le fossé sur les relations avec le monde n’a été plus profond. Voyez les 7 Conseillers fédéraux. La vision PSS (Simonetta Sommaruga, Alain Berset) ne coïncide ni avec la vision UDC (Guy Parmelin, Ueli Maurer) ni avec la vision PLR (Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter), ni avec la vision PDC (Viola Amherd). Et réciproquement. Ou bien ?