Suisse et islamisme violent. La Constitution. La Neutralité. L’Histoire.

Islamisme violent ? La Suisse est-elle épargnée ? L’attentat déjoué contre des citernes de carburants à Vernier-Genève – près de l’Aéroport – montre-t-elle sa fragilité (« Le Temps ») ? Sûr : le contraste est vif avec les massacres ayant frappé la Belgique, la France, les Etats-Unis et d’autres nations. Qui l’explique ?

 

La politique suisse des religions ? La Constitution fédérale est prudente. Son préambule invoque bien « Au nom de Dieu Tout-Puissant ». Mais elle ne privilégie aucune religion. La liberté de conscience et de croyance est garantie. La situation dans les cantons est plurielle. Séparation Eglise-Etat à Genève et Neuchâtel. Religions reconnues ailleurs. Chrétiennes – mais pas seulement. Extension à l’étude ici ou là. La neutralité suisse ? Penche-t-elle plus vers les démocraties que vers les dictatures ? Mais la Suisse noue des relations courtoises avec quasiment le monde entier. Pays islamiques compris. Alors ?

 

Tout cela vient de loin. Car la Suisse ne fut pas toujours paisible. Guerres – entre protestants et catholiques – de Kappel (1529/1531) et Villmergen (1656/1712). Guerre du « Sonderbund » (1847). « Kulturkampf » (1870). On corrige aussi. Droit d’établissement des juifs (1866). Jésuites, couvents, évêchés libérés (1973/2001). Aujourd’hui, le pouvoir fédéral mise sur la protection de minorités. Juifs et musulmans compris. Reste l’interdiction de nouveaux minarets (2009). Reste l’interdiction du voile intégral (Tessin, Saint-Gall, initiative fédérale). Mesures préventives ? Egalité femmes-hommes ? Creusons.