Coronavirus ! La frontière Suisse-Italie est-elle menacée de fermeture ? Grisons, Tessin et Valais sont en cible. Et d’un, la Confédération ferme 9 passages secondaires. L’idée est de concentrer le flux des voyageurs sur les passages principaux et de mieux vérifier leur statut de frontaliers. Et de deux, Swiss – filiale de l’Allemande Lufthansa – suspend ses vols vers l’Italie. Et de trois, les CFF limitent à Milan les trains Suisse-Venise. Le Gouvernement tessinois, lui, décrète l’état d’urgence. En Suisse, 4 morts et 645 cas (mercredi midi). Tout cela suit la mise en quarantaine de l’Italie de Giuseppe Conte. Rien de cette ampleur ailleurs ? Autriche de Sebastian Kurz ? Allemagne d’Angela Merkel ? France d’Emmanuel Macron ? Voire Union européenne d’Ursula von der Leyen ? Normal ?
17 mai ! La campagne de vote – initiative UDC contre la libre-circulation Suisse-Europe – en est-elle bousculée ? Peut-elle favoriser la Ligue des Tessinois de Norman Gobbi, l’UDC de Christoph Blocher et d’autres « isolationnistes » ? En Suisse, des réunions de partis sont renvoyées. Présidentes et présidents à élire. Ou à réélire. Et puis, dans le sillage du 17 mai, c’est tout le destin de l’accord-cadre et des relations Suisse-Europe qui devrait être relancé. Ou paralysé.
Tessin et Suisse italienne – depuis 30 ans – favorisent-ils la fermeture ? Relations rugueuses Tessin-Italie. 1991. Ligue des Tessinois Bignasca-Maspoli lancée. 1992. Espace économique européen rejeté. 2014. Initiative UDC contre l’immigration acceptée. Tessin et Suisse italienne – alliés objectifs de l’UDC Christoph Blocher ? Suisse romande plus éloignée que jamais ? Cette proximité Coronavirus – 17 mai est décidément troublante.