Coronavirus – conquête. Parlement – Stop. 17 mai – menace. Europe et Cantons – durs.

Coronavirus – la session de mars du Parlement suisse s’arrête. L’interdiction de réunions à plus de 100 personnes – décidée vendredi par le Conseil fédéral – a de l’effet. 200 Conseillers nationaux. 46 Conseillers aux Etats. Plus le personnel technique. Isabelle Moret (National), Hans Stöckli (Etats) et leurs collègues avancent. Votes finaux renvoyés. L’un porte sur la rente-pont pour chômeurs âgés en fin de droit. Or, cette rente-pont est associée au vote populaire du 17 mai sur l’initiative UDC contre la libre-circulation des personnes. Contreprojet indirect. Conséquence : des voix proposent le report du vote populaire du 17 mai. Le Conseil fédéral tranchera. Du rarement vu.

 

Mieux ! En Allemagne, la frontière sera partiellement fermée avec la Suisse, l’Autriche et la France. En Autriche, tout rassemblement de plus de 5 personnes est prohibé. En France, des mesures dures sont prises. Vrai: l’Italie – la plus touchée de nos 4 voisines principales – fait école. L’Espagne suit. Et elle n’est pas seule. En Suisse, plusieurs cantons durcissent les décisions du Conseil fédéral. Tessin, Bâle-Campagne, Jura, Neuchâtel, d’autres. L’application des décisions fédérales y sera complexe. Fermeture des écoles, mais pas seulement.

 

Bref, la mission du Conseil fédéral s’annonce plus rude encore. Jusqu’à présent, l’unité des Simonetta Sommaruga, Guy Parmelin, Karin Keller-Sutter et Alain Berset – comme de leurs collègues Viola Amherd, Ueli Maurer et Ignazio Cassis – paraît solide. Mais le dernier mot n’est peut-être pas dit.