20.05.2008
Jacques de Haller – président de la Fédération des médecins suisses – mène un rude combat contre l’article constitutionnel du 1er juin « Qualité et efficacité économique dans l’assurance-maladie ». Il s’agit d’un contreprojet à une initiative retirée de l’UDC. Le Genevois de Haller et les siens lui reprochent de préparer les pleins pouvoirs pour les caisses maladie, d’autoriser le versement de 8 milliards de francs (en gros) des cantons aux assureurs sans contrôle démocratique, de mettre en péril les EMS, les soins à domicile et les patients exigeant des traitements intensifs et coûteux, d’ouvrir la porte à la suppression de l’obligation de contracter. Le peuple, le 1er juin, tranche
Cet article – imaginé et mis en forme par le Parlement – sème le trouble. D’autres acteurs importants du monde de la santé s’y opposent également. On y trouve des associations de personnel soignant, de pharmaciens, de consommateurs, de patients, plus encore les cantons.
Au début, les élus fédéraux du Parti démocrate-chrétien approuvent ce projet des Chambres. Mais ils sont désavoués par l’assemblée du PDC. Parmi les opposants, on découvre aussi une douzaine de sections cantonales du Parti radical, le Parti libéral, les Verts (« classiques » et libéraux), les évangéliques, toute la gauche. Le Conseil fédéral hésite. D’abord, il tente de décourager le Parlement. Pour lui, cet article est inutile. Puis il s’y rallie, sans conviction. Ce qui compte, dit-il, ce sont les lois qui en sortiront. De nombreuses voix reprochent enfin au Parlement d’avoir travaillé à la va-vite. Jacques de Haller et les siens ne sont donc pas tout seuls.