Ils peinent toujours à s’unir, les partis « du milieu » ! Pourtant, plus que jamais, ils s’entassent les uns sur les autres ou les uns à côté des autres (votes des Conseillers nationaux, « Le Temps » et « Neue Zürcher Zeitung », 25 novembre). Une divergence majeure porte sur l’élection du Conseil fédéral. Elle peut être décisive
Voyez les libéraux-radicaux de Philipp Müller. Ils préfèrent, à droite, l’UDC de Toni Brunner. Voyez le Parti bourgeois démocratique (PBD) de Martin Landolt, le PDC de Christophe Darbellay et les Verts libéraux de Martin Bäumle. Ils feront cause commune, à gauche, avec les Verts historiques d’Adèle Thorens et les socialistes de Christian Levrat. Depuis 2007 et 2011, ils imposent la composition du Collège. On y voit deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset), une PDC (Doris Leuthard), une PBD (Eveline Widmer-Schlumpf, grand enjeu), mais aussi deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann), un UDC (Ueli Maurer). Fragile ?
Ce fossé étonne. Car les différences entre partis « du milieu » sont faibles. Surtout : libéraux-radicaux et PBD – à droite de la ligne médiane – s’opposent durement (libéraux-radicaux avec l’UDC, PBD avec le centre-gauche). Les Verts libéraux sont à gauche de cette ligne, le PDC la traverse (eux aussi, en majorité, penchent pour l’alliance de centre-gauche). Continuité ? La « formule magique » de 1959-2003 est déjà une idée du PDC et des socialistes (avec 2 socialistes, 2 PDC, 2 libéraux-radicaux, 1 UDC). L’Exécutif « de droite » de 2003-2007 marque une brève rupture (avec 2 socialistes, 1 PDC, 2 libéraux-radicaux, 2 UDC – dont Merz et Blocher). Gare à 2015 !