Suisse-Europe ! Qui sauvera l’accord-cadre ? Des signes crépitent. Côté Union européenne, le Grec Petros Mavromichalis – nouvel ambassadeur de l’Union en Suisse – n’exclut pas de faire un pas (« Bund » et « Tages-Anzeiger »). Côté Suisse, le Conseil fédéral songerait à remplacer comme négociateur en chef le Secrétaire d’Etat Roberto Balzaretti par son collègue des Migrations Mario Gattiker (« SonntagsZeitung »). On en voudrait plus de fermeté.
Côté partis ? Pour le moment, les espoirs de déblocage de l’accord-cadre se situent surtout – en Suisse – au Centre et au Centre-Droit. Ils semblent divisés. Mais c’est de là que pourrait venir le déclic. Petra Gössi, présidente du PLR, en fait partie (« SonntagsZeitung »). Son avis contraste avec celui de l’ex-Conseiller fédéral PLR Johann Schneider-Ammann. Au PDC, il n’est pas sûr que les objections de Gerhard Pfister soient celles de tous. Enfin, les Verts libéraux de Jürg Grossen comptent parmi les plus ouverts sur l’Europe.
Restent de gros points d’accrochage. Officiellement, il y en a trois entre la Suisse et l’Union européenne. Protection des salaires. Aides d’Etat. Droit des gens de l’Union à des prestations sociales de la Suisse. En fait, il y en a plus. Le règlement des conflits et le pouvoir final de la Cour de Justice de l’Union européenne sont au moins de même ampleur. Il s’agit de souveraineté. Rediscuter ? Le peuple suisse vient de confirmer 3 fois sa fibre européenne. Loi Schengen sur les armes. Projet fiscalité/AVS. Libre-circulation des personnes. Mieux ! Le référendum UDC contre la rente-pont des chômeurs âgés échoue (elle est associée à la libre-circulation). Alors ? Casser ?