Loi CO2 – le ton monte. L’UDC de Marco Chiesa et Christoph Blocher se joint au référendum. Elle y rallie un comité économique réunissant des gens du pétrole, de l’automobile, de l’aviation et d’ailleurs. Tous jugent le projet trop coûteux et contreproductif. Ils en redoutent une hausse des impôts et redevances. Plus bizarrement, des personnes de la « Grève du Climat » attaquent aussi la loi – mais pour d’autres motifs. Pour elles, la loi est insuffisante. Elles accusent les écologistes traditionnels de trahison. Qui s’y retrouve ?
Autre paradoxe ? Les Verts historiques de Balthasar Glättli (« à gauche ») et les Verts libéraux de Jürg Grossen (« au centre ») confirment leur forme. En 2019, ils sont les gagnants des élections au Parlement fédéral. Ils seront pour beaucoup dans le sauvetage de la loi CO2. Mieux ! En Argovie, en Valais et dans le Jura, ils se consolident. Malgré cela, leur combat pour le climat et l’environnement n’est pas gagné. Le référendum contre la loi CO2 est un signe. Les divisions écologistes en fournissent un autre.
Pire ? Le 11 décembre 2019 déjà, la candidature de la Verte historique Regula Rytz au Conseil fédéral se solde par un échec. Pourtant, ses amis sont présents dans 7 Gouvernements cantonaux. Et pas des moindres. Genève (Antonio Hodgers). Vaud (Béatrice Métraux). Berne (Christine Häsler). Soleure (Brigit Wyss). Bâle-Ville (Elisabeth Ackermann). Bâle-Campagne (Isaac Reber). Zurich (Martin Neukom). Bas et hauts. Rien n’est donc perdu.